Puisqu’il est très facile de créer des comptes sur les médias sociaux, il est tentant de promouvoir ses propres produits de manière anonyme. Quelques marques se sont lancées dans cette aventure, ce qui laisse beaucoup de monde perplexe. À faire ou ne pas faire?
Pour les défenseurs de cette stratégie, il existe déjà une multitude de « faux comptes » sur les médias sociaux, alors pourquoi ne pas profiter du système, puisqu’il le permet. La tentation est d’autant plus grande que ces médias sociaux sont populaires et que l’information peut se propager très vite. Ce n’est pas illégal.
Est-ce pour autant éthique? On trompe les consommateurs et on les utilise à leur insu dans une démarche publicitaire. Bien sûr que si l’entreprise avait agi en son propre nom, elle aurait eu beaucoup moins d’adeptes. C’est bien ce qu’on reproche à ce genre de stratégie.
Une relation d’affaires qui commence avec une tromperie,peut-être que ça ne nuira pas à l’atteinte des objectifs de vente au final, mais ça laisse un goût amer au consommateur qui s’est fait prendre.
Au Québec, il y a eu l’affaire Bixi, avec son faux blogue et les faux comptes Facebook de cyclistes. L’article Patrick Lagacé (Bixi, blogue et bullshit) illustre bien la frustration que cela engendre et décrit l’étendue de cette pratique, appelée notamment Astroturfing aux États-Unis.
Ça n’empêche visiblement pas les agences de marketing de continuer. En 2014, il y a eu la page Facebook « Pour la Danette au Québec », créée nous a-t-on dit par deux Français expatriés, alors qu’elle servait à mousser la demande pour l’arrivée d’un produit déjà prévue. On peut prendre connaissance de la campagne Danette et constater ici aussi la frustration du client dupé dans le commentaire.
Est-ce une stratégie que vous adopteriez?
Connaissez-vous d’autres cas qui se sont déroulés au Québec?